Ultra-riches : Comment s’habillent-ils ? Découvrez les tendances exclusives

Chez les personnes détenant plus de 30 millions de dollars d’actifs, l’accès à certaines pièces vestimentaires reste strictement réservé sur invitation, même pour les habitués des maisons de luxe. Certaines maisons produisent des collections entières jamais commercialisées publiquement, réservées à un réseau restreint d’initiés.

Les marques de niche, souvent méconnues du grand public, surpassent régulièrement les griffes célèbres dans les penderies privées. Les codes vestimentaires évoluent sous l’effet de designers confidentiels, de matériaux presque impossibles à obtenir et d’un goût prononcé pour la discrétion ostentatoire.

Ce que révèle le style vestimentaire des ultra-riches aujourd’hui

Dans les cercles les plus fermés, le style vestimentaire des ultra-riches a pris ses distances avec les apparats criards. Oubliez l’étalage de logos : aujourd’hui, la rareté et la discrétion deviennent les signes de reconnaissance d’un luxe qui ne cherche plus à s’exposer. Le « quiet luxury » et le « stealth wealth » s’installent, portés par des matières nobles, des coupes précises et une élégance qui ne s’annonce jamais à grands renforts de marques. Le style « old money » fait figure de boussole : tons sobres, exigence dans le choix des tissus et rigueur dans la tenue.

Sur Instagram ou dans les séries à succès comme Succession, la silhouette de Kendall Roy s’est imposée : pull cachemire taupe, pantalon taillé au millimètre, sneakers blanches, tout respire la retenue, rien ne crie la dépense. Ce choix assumé du minimalisme se retrouve chez les géants de la tech : Mark Zuckerberg, Steve Jobs ou Jeff Bezos affichent une même préférence pour le tee-shirt gris ou noir, porté en uniforme, comme un manifeste de simplicité et d’indépendance vis-à-vis du clinquant publicitaire.

Voici les codes qui distinguent la garde-robe des fortunés :

  • Palette de couleurs : gris minéral, bleu marine, beige, écru, camel.
  • Tenues décontractées : tee-shirt en coton épais, blazer souple, robe droite, mocassins en cuir travaillé.
  • Style classique : aucune fioriture, coupes traditionnelles, accessoires limités à l’essentiel.

Ce courant délaisse l’éphémère et le clinquant. Ce ne sont pas les tendances qui dictent la silhouette, mais l’individu qui affirme ses propres choix, loin des diktats imposés par la fast fashion. Les ultra-riches investissent dans des pièces conçues pour traverser les années, témoignant d’une préférence pour l’artisanat et la transmission plutôt que pour la nouveauté à tout prix.

Quelles marques et créateurs façonnent l’élégance exclusive ?

L’allure des ultra-riches se construit autour de maisons d’exception. La grandeur ne se mesure plus à l’exubérance, mais à la maîtrise du détail. Prenez Brunello Cucinelli : ce nom, issu d’un village d’Ombrie, incarne un luxe subtil où le cachemire et les teintes minérales dessinent un vestiaire intemporel. Loro Piana, maître dans l’art du tissu rare, séduit par la douceur et la sobriété de ses matières : laine vicuña, coton égyptien, cachemire ultrafin, tous choisis pour le plaisir de celui qui les porte, pas pour attirer les regards.

The Row, la griffe portée par les sœurs Olsen, va encore plus loin dans l’épure : lignes nettes, formes architecturales, rejet du superflu. Gabriela Hearst s’impose avec des manteaux structurés, des robes de laine écrue et des vestes sans logo, adressées à ceux qui préfèrent l’intelligence de la coupe à la visibilité du nom. Maison Ullens, Max Mara, Jil Sander, Celine ou Bottega Veneta suivent ce chemin, prônant la sophistication tranquille et un dépouillement assumé.

Quelques grandes maisons et créateurs illustrent ce vestiaire d’initiés :

  • Armani et Tom Ford : tailleurs sobres, tissus d’exception, finitions discrètes.
  • Ralph Lauren : héritage du style « old money », polos élégants, costumes trois-pièces, tweed, cachemire.
  • Jacques Marie Mage : lunettes fabriquées à la main, acétate épais, éditions ultra limitées.

Prada et Louis Vuitton figurent encore dans les dressings, mais les ultra-riches gardent la main légère : ils privilégient les collections les plus sobres et laissent de côté les monogrammes trop identifiables. L’élégance exclusive s’exprime dans la subtilité, la recherche du raffinement sans ostentation. Ici, l’identité s’écrit en nuances, jamais en majuscules.

Des matières rares aux détails subtils : les codes secrets du luxe

Pour comprendre ce qui distingue réellement les ultra-riches, il faut regarder de près le choix des matières et l’attention portée aux finitions. Le cachemire, travaillé en pull ou en écharpe, se fait presque invisible tant il se confond avec la peau. La laine mérinos et le coton égyptien apportent souplesse et tenue aux chemises, blazers et pantalons. En été, le lin lavé s’impose, discret, jamais ostentatoire.

Les détails font la différence. Boutonnières ouvrantes sur un blazer, ourlets invisibles, doublures en soie, ceintures de cuir grainé : chaque élément répond à une logique de confort et d’exigence. Les mocassins en cuir cousus main affichent une patine qui témoigne d’un usage régulier, bien plus que d’un achat impulsif. Les chemises en popeline et les robes droites misent sur des coupes franches et une tenue irréprochable.

Quelques repères pour identifier l’allure de ces privilégiés :

  • Blanc optique, beige grisé, bleu nuit, gris perle : des couleurs feutrées, qui n’agressent jamais le regard.
  • Montre mécanique glissée sous la manche, accessoire discret et choisi avec soin.
  • Pochette subtile, fine chaîne, boutons de manchette sobres pour finaliser la tenue.

La tenue formelle fait écho à l’héritage de Savile Row, tandis qu’une décontraction étudiée s’affirme à travers un jean brut ou un polo parfaitement coupé. Le vrai luxe se révèle dans ce langage silencieux, là où chaque détail compte.

S’inspirer des tendances ultra-riches pour réinventer son propre style

La mode minimaliste, portée par les ultra-riches, se dépouille du superflu et privilégie la qualité à la quantité. Les vêtements sobres, parfois presque anonymes, gagnent en présence par la coupe et la matière. Ce vestiaire, construit pour durer, s’impose face à la volatilité de la fast fashion.

Cette approche peut s’appliquer à n’importe quelle garde-robe. Privilégiez des pièces bien coupées, en matières naturelles, avec une palette de couleurs intemporelles : beige, marine, gris, blanc cassé. Un tee-shirt de qualité, une chemise en coton, un pantalon droit, portés sans excès, incarnent déjà cette philosophie. La mode responsable et la slow fashion trouvent ici un terrain fertile : moins d’achats, plus de réflexion, une attention constante à l’entretien.

Les réseaux sociaux et les influenceurs, de Paris à New York, s’emparent de ces codes et les revisitent. Mais le cœur du style reste ailleurs : dans la capacité à affirmer sa propre allure, à refuser les effets de mode. S’inspirer du style maîtrisé et décontracté des ultra-riches, ce n’est pas singer une élite, mais cultiver une singularité discrète. Ici, le détail l’emporte sur le logo, la justesse de la coupe sur la notoriété de la marque.

  • Optez pour un blazer épuré, une veste structurée.
  • Faites le choix d’un créateur local ou d’un atelier français, pour donner sens à chaque achat.
  • Répétez le geste : vérifiez la qualité, ajustez la coupe, chassez l’éphémère.

La mode des ultra-riches ne se résume pas à une liste de marques ou à une addition de pièces onéreuses. Elle raconte une histoire de retenue, d’exigence et de transmission. À chacun, ensuite, de tracer sa propre voie, loin du bruit, avec la certitude que le vrai style ne court jamais après les tendances.

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